Erik, c’est un type immense, avec un petit air détaché comme ça, mais qui « touche » tout ce qui se passe autour de lui avec son coeur. C’est un artiste quoi. Un type tombé par hasard sur la planète terre et qui la peint avec ses notes-couleurs.

Il est à l’origine de deux pépites musicales qui ont bouleversé la planète créole et nos lieux communs… « ouais on a déjà tout vu, tu vois han, rien ne nous surprend plus, u know »… Et là bim, il nous sort en 2010 Chayé Kow et en 2013 Ecole Créole. Le succès est arrivé, l’expérience de la scène aussi. Erik arrive bientôt sur les scènes des îles qui l’ont vu éclore après des tournées en France, aux Etats Unis et en Afrique.  Le guadeloupéen sera en concert « Erik & the Keeys » en Guadeloupe le 1er Juillet à Lakasa, et le 2 Juillet en Martinique au Tropiques Atrium . Il propose une ré-interprétation de l’oeuvre du chaman-musicien martiniquais Eugène Mona dans un Tribute To Mona particulièrement réussi.


A l’occasion du retour au pays natal de l’enfant chéri, de la sortie du site Mode Mood Mode  et du magazine samedi, nous vous proposons un article throwbak (vi, on se permet tout). Retour donc sur une interview réalisée  avec l’artiste en 2013…

 » On a passé un  super moment, Erik, Rio le Chateau qui faisait les tofs et moi. A échanger sur l’art, la musique, la vie tout en écoutant la musique qu’on kiffe.

Je sais pas, c’est des petits moments hypra simples et juste parfaits. Quand une nana un peu ouf qui écrit des articles croise un grand type qui écrit des chansons qui font aimer et pleurer, et un autre qui aplatit son imagination sur photo… ça donne cette itv-shooting rien que pour vous… (j’aime la proximité qui se crée là entre vous et moi… vous la sentez hein? dites?…lol)

 

Est ce que tu peux me parler de toi?

J’adore les Sashimis, je suis un grand timide, ça en est parfois maladif, je suis un fan de Kanye West, j’adore le sarcasme, la mode et la politique me passionnent, je déteste cuisiner!

Ton plus grand kiff musical?

Là tout récemment j’ai découvert une petite perle, elle s’appelle Lianne La havas, et elle déchire. Avant Lianne j’étais dans ma période Esperanza Spalding, juste avant Esperanza c’était Gretchen Parlato, et avant Gretchen c’était Buika, avant Buika c’était M.I.A… Leur point commun à toutes: elles sont jeunes, très jolies et ce sont toutes des petits génies de musique… I’m in love with all of ’em.

La chanson qui te représente le plus? Pourquoi?

« Fatiguée d’attendre » de Patricia Kaas, elle me rend quasi automatiquement triste dès les premières notes. J’aime cette artiste pour son envoûtante mélancolie.

Côté style tu es plutôt?

Chemise en lin, petit chapeau panama, pantalon, sandales cuir… enfin je le voudrais. Là où je vis le climat ne me le permet que 2 mois dans l’année.

Tu vis entre Paris les Antilles, Washington… C’est pas un peu compliqué de gérer tous ces décalages horaires?

C’est parfaitement gérable, tu sais poser mes valises et une partie de mon coeur aux Etats unis c’était d’abord une façon de rompre en douceur avec la métropole Parisienne et tout ce qu’elle ne pouvait pas m’apporter. Je le dis toujours: l’Europe est un rocher, l’Amérique est une vallée.

Une bonne adresse de fringues pour mec?

« Carnet de vol », c’est ma franchise Parisienne préférée avec « Carhartt ». Il y en a à peu près partout dans la capitale. Enfin bien sûr j’ai découvert, grâce à toi d’ailleurs, la boutique du créateur Guadeloupéen Denis Devaed au 24 rue Richer 75009 (Show room sur RDV).

La pièce de ton armoire que tu adores? (genre tu la perds tu es malheureux)

Une pièce immettable, un blouson d’aviateur années 50 avec un écusson de l’armée américaine trouvée dans une friperie à Détroit.

Une paire de shoes?

Des chaussures de ville montantes en cuir.

Pour le 2ème album (2013 ndlr)  tu t’es entouré d’une équipe toute neuve. tu nous parles de ce renouveau?

À chaque album son histoire, j’ai rencontré Gwenael Ladeux bassiste lors d’un gig Jazz, on a accroché musicalement et on a décidé de travailler ensemble. On a essayé plusieurs équipe avant de trouver celle ci, LA bonne. J’avais envie d’un son un peu différent, plus mûr, plus audacieux encore. Les musiciens l’ont compris et ont arrangé mes compos avec une justesse déconcertante. Je suis fier de la qualité du travail qu’on a fourni.

Un crédo?

« Demain, est un meilleur jour ».  »

Interview réalisée en mai 2013 en Martinique par Alex